Effets de différents types de chirurgie bariatrique sur les concentrations circulantes de ghréline
Effects of different types of bariatric surgery on circulating ghrelin levels
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Département des Sciences de l'activité Physique, Université du Québec à Montréal (UQAM), Montréal, 141, av. du Président-Kennedy, C.P. 8888, succursale Centre-Ville, Montréal, Québec, H3C 3P8, Canada
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Faculté de médecine de l'Université de Montréal, Montréal, Québec, Canada
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Centre de Recherche du CHU Ste-Justine, CHUM, Université de Montréal, 1000 St-Denis, Montréal, Québec, H2X 3J4
* e-mail : david.stpierre.uqam@gmail.com
L'obésité est un facteur de risque majeur de morbidité et de mortalité chez l'humain. Plusieurs dysfonctions collatérales telles que les troubles cardiovasculaires et musculo-squelettiques, le diabète de type 2, la stéatose hépatique ainsi que certains types de cancers y sont d'ailleurs associés. La chirurgie bariatrique représente donc une alternative nécessaire pour un nombre croissant de patients atteints d'obésité sévère avec ou sans complications. Différents types d'interventions bariatriques se sont avérées très efficaces pour réduire l'excès pondéral et incidemment améliorer les fonctions métaboliques de patients obèses. Cependant, les mécanismes expliquant ces améliorations demeurent en grande partie incompris. L'importance de certains peptides gastrointestinaux (GI) sur le contrôle des fonctions métaboliques a été rapportée abondamment dans la littérature. Par exemple, la ghréline, un peptide neuroendocrinien dérivé principalement de l'estomac, possède à la fois des effets orexigènes et adipogènes. Plusieurs groupes ont évalué l'effet de différents types de chirurgies bariatriques sur les niveaux de ghréline, mais avec des conclusions discordantes. Cet article de revue veut donc exposer et comparer les différentes données publiées dans la littérature jusqu'à maintenant et proposer des explications alternatives à ces disparités.
Abstract
Obesity is a major risk factor of morbidity and mortality in human. Excessive accumulation of fat is intimately associated with the development of metabolic dysfunctions such as insulin resistance, type 2 diabetes, cardiovascular diseases, non-alcoholic fatty liver disease as well as certain types of cancers. Bariatric surgery is a necessary alternative for an increasing number of patients suffering from severe obesity with or without complications. Different types of interventions proved their efficiency in reducing excessive weight and improving metabolic function in obese patients. However, the mechanisms underlying these improvements remain largely uncharacterized. The neuroendocrine relevance of gastrointestinal (GI) peptides in the regulation of metabolic function has been abundantly reported in the literature. For instance, ghrelin, a GI hormone mainly derived from the stomach, was shown to exert both orexigenic and adipogenic effects in cellular, animal and clinical studies. The effects of specific bariatric surgery procedures on circulating ghrelin levels remain highly controversial. The present review first intends to classify published data in function of the type of bariatric intervention, patient types and conditions as well as the post-operative period at which ghrelin levels were measured. This allows proposing important factors that are likely to influence conclusions regarding the potential role of ghrelin as a mediator of metabolic improvements in obese patients who undergo bariatric surgery.
Mots clés : Chirurgie bariatrique / Ghréline / Améliorations métaboliques
Key words: Bariatric surgery / Ghrelin / Metabolic improvement
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